Une course de taxi à tombeau ouvert vers l’aéroport, un vol secoué de turbulences de bout en bout, et une compagnie aérienne - Turkish Airlines - dont la qualité des repas est inversement proportionnelle à l’espace entre les sièges, il n’en aura pas fallu moins pour rejoindre la capitale malaisienne.


Un transfert rapide à l’aide du KLIA Express qui nous emmène dans le centre de Kuala Lumpur, et nous voici enfin au point de départ de notre aventure. Pour tout dire, j’ai presque eu les larmes aux yeux en sortant du métro. Cette moiteur si caractéristique, les bruits de la ville, les odeurs de nourriture omniprésentes… Je suis de retour sur mon continent de coeur, et c’est une sensation exaltante.

Pour autant, apprécier Kuala Lumpur fut une épreuve. Première déconvenue, un quiproquo dans la réservation du premier hôtel: nous visions la Reggae Mansion, nous avons en fait réservé dans la Reggae Guesthouse, nettement moins cosy. Une chambre sans salle de bains et surtout sans fenêtre. No stress, on fera avec. Plus pénible, mon organisme qui a du mal à s’acclimater. Etat semi-grippal et ces foutus maux de ventre qui me suivent depuis plusieurs mois.


Heureusement, Rose est en pleine forme et prends les choses en main. Dîner typique sur Jalan Alor, petite rue bondée d’étals de nourriture, tous plus attrayants les uns que les autres. Yummy. Le lendemain, après un dîner dans un restaurant indien (40 RM à deux, soit 8 EUR), c’est parti pour une visite condensée de la ville: le KL Eco Park (et son impressionnante passerelle au dessus de la Canopée), Masjid Jamek, une mosquée construite dans un mélange de styles coloniaux et mongols. La place Merdeka, où fut proclamée en 1957 l’indépendance du pays, et Sin Sze Si Ya, le plus vieux temple chinois de la ville (de toute beauté…). Encore un crochet par le Sri Mahamariamman (on ne se moque pas, c’est tout de même le plus ancien temple hindou de Malaisie) et je jette l’éponge: j’ai vraiment besoin d’une sieste.


A mon réveil, Rose nous a déniché un bar, installé sur une ancienne piste d’hélicoptère, au sommet d’un gratte-ciel. Je me sens vraiment patraque, mais j’adore les panoramas de ville la nuit, alors je mords sur ma chique. Aucun regret. Une atmosphère magique, en droite ligne d’un roman cyberpunk, et une vue à couper le souffle sur Kuala Lumpur by night, juste en face des Petronas Towers; Le tout en savourant un Apple Mojito et un Strawberry Daïquiri. Cheers, Malaysia !

Sur le retour, après s’être extasiés sur le bon sens des malaisiens (des désodorisants dans les transports en commun, c’est pourtant évident !), un arrêt express dans une gargotte derrière l’hôtel pour manger un morceau: nouilles sautées pour Rose, et un petit bol de riz blanc pour moi; c’est dire si je suis pas au top. Et c’est parti pour une nuit réparatrice de 12 heures.


Jeudi matin, c’est pas encore la grande forme mais ça va mieux. Ça tombe bien, cet après-midi on reprend la route: direction Malacca, le plus ancien port de Malaisie, à la découverte de son histoire vieille de 6 siècles.


[A suivre: Chapitre 3 - Mic-mac à Malacca]