rc, de coquillages séchés, de jaune d’oeuf salé, de champignons et de chataîgne: apparence particulièrement peu ragoûtante, mais finalement plutôt bons. Une soupe Keow Taw, de grosses nouilles de riz plates. Du jus de noix de muscade, une boisson typique de l’endroit. On a également eu des expériences surprenantes, voire franchement pas terribles. Rose s’est ainsi essayée aux glaces locales. Maïs, prune amère et durian. Verdict: c’est le maïs qui gagne la compétition, avec la mention “juste passable”. De mon côté, j’ai malheureusement fait l’impasse sur le Cendol, sorte de soupe froide et sucrée garnie de nouilles fluo. Et ce, malgré être passé plusieurs fois devant le vendeur le plus réputé de la ville (voire de Malaisie, si on s’en réfère à la longueur de la file d’attente). Affaire à suivre donc. ^^


On a particulièrement apprécié les gigantesques foodcourts, sortes de marchés couverts regroupant plusieurs échoppes autour d’une place centrale, et les shophouses, version réduites de ces derniers, où dans un même établissement, cohabitent plusieurs mini-stands qui servent des plats différents. On déambule entre les étals comme on le ferait au marché, et lorsqu’on a choisi, on passe commande et on indique l’endroit où on est assis. Tout est préparé minute et servi à table. Plus convivial, tu meurs. Entre deux expériences gastronomiques, nous avons aussi apprécié la ville. La ville regorge de petites ruelles décorées de Street Art, qui se fond harmonieusement dans l’ambiance générale.


Pour notre dernier jour sur Penang enfin, nous avons fait des infidélités à Georgetown. Balade sur les routes de l’île (où devrions-nous plutôt parler de périlleuse expédition, tant les itinéraires sont mal indiqués, et tant le scooter qu’on nous a refilé était en sale état ?). Après un lunch très correct mais sans étincelles à Balik Pulau, bourgade du centre de l’île, direction Kampung Pulau Betong, petit village de pêcheur au sud. Moment de tranquillité, à parcourir les pontons et à déambuler entre les pêcheurs qui se précipitent au marché local pour négocier leur - impressionnante - prise de la journée. Nous sommes les seuls occidentaux à la ronde, et nous avons l’impression d’être témoins privilégiés du quotidien de ces villageois à la vie simple et paisible.


Encore quelques kilomètres, et nous arrivons à Pasir Panjang. Ma première plage d'ici, depuis longtemps. Trop longtemps. Ses arbres, son horizon, son sable, fin et doux comme du sucre candi.


Et la mer, enfin. Non pas de loin, à travers le hublot d’un avion ou du haut d’un ferry. Mais là, à portée de main. Rose se précipite pour se baigner. Je m'assois sur la plage, préférant profiter du paysage. A quelque distance, d’autres bandes de terre surgissent des eaux. Pas encore les paysages paradisiaques qui nous attendent. Mais déjà, les îles d’Asie, et leurs reliefs si particuliers, dames de pierre coiffées de leurs couronnes d’or vert. La vue est belle. La vie est belle.


Et devant nous à perte de vue, cette mer d’Andaman que nous rejoindrons bientôt. Nous avons réservé notre bateau: demain, nous embarquons pour ce qui sera déjà l’ultime étape de notre aventure malaisienne. L’île de Langkawi, à l’extrême Nord-Ouest de la péninsule.


[A suivre: Chapitre 8 - Le Joyau de Kedah]